Séminaires doctoraux

L’École doctorale pilote les séminaires doctoraux. Une dizaine de cycles de séminaires sont ouverts chaque année. Chaque séminaire de 14 heures par an est dirigé par un directeur/trice de recherche. Le séminaire doit comporter au moins dix doctorant.e.s inscrits. Plusieurs dispositifs pédagogiques fonctionnent simultanément. Les séminaires méthodologiques combinant l’intervention de l’enseignant, d’un invité et/ou de doctorants constituent le dispositif le plus fréquent. De plus en plus de séminaires sont insérés dans le parcours doctoral et permettent à la fois l’intégration des nouveaux doctorants dans la communauté de recherche ainsi que le suivi des doctorants en D3 et plus à l’occasion de l’organisation de jury de pré-soutenance de thèse.

Séminaires doctoraux 2023

  • Vincent Amiel

    Méthodologie études cinématographiques

     

    ARGUMENT ET METHODE :
    Séminaire ouvert sur la méthodologie des différentes étapes de la thèse. Interventions de doctorants, reprises.
    Travail de présentation, sources, référencements.
    Présentation, analyse et discussion des films ou travaux des doctorants SACRe, ainsi que des doctorants en passe de soutenir leur thèse.

     

    CALENDRIER
    Mardi 23 mai 10h-13h, 14h30-17h30
    Mardi 5 décembre 10h13h, 14h30-17h30
    Salle de l'École Doctorale.

     

  • Catherine Chomarat - Ruiz

    Vers une théorie critique du design

     

    Argument

    Ce séminaire de recherche part d’un constat. L’idéal éthique et scientifique du design, qui visait à améliorer l’habitabilité du monde et à se saisir comme champ théorico-pratique, semble perdu pour notre modernité tardive. L’innovation factice à laquelle conduit le système capitaliste de production et l’émiettement disciplinaire, voire la méfiance accrue envers toute tentative de théorisation, en sont des indices patents. Sachant que ce double constat fut établi par les tenants de l’École de Francfort à propos du marxisme et de la sociologie aux prises avec la montée des totalitarismes des années 30 en Europe, l’hypothèse est alors d’ordre méthodologique. Par transposition de leurs analyses, ne pourrait-on pas élaborer une théorie critique du design pour éclairer cette perte et imaginer comment revivifier cet élan ?

     

    Méthode

    Ce séminaire entend former à la recherche par la recherche. C’est dire que les doctorantes et doctorants prendront part de façon active à une recherche inédite. Invités à s’exprimer pour mettre en rapport leurs travail de thèse avec le propos général, ils sont également conviés à participer aux publications collectives et personnelles envisagées.

     

    Programme

    En 2022-2023, le séminaire se focalise sur les principaux ouvrages traduits en français d’Hartmut Rosa, ses concepts clés — l’accélération du temps, l’aliénation contemporaine, l’indisponibilité du monde, la résonnance — en tant que ce sociologue demeure un des représentants contemporains de l’École de Francfort. Il comporte deux phases.

     

    Au premier semestre, sur 8 séances de 3 heures à compter du jeudi 15 septembre 2022 (10h-13h) — travail déjà entamé avec des doctorants de Paris 1 et d’ailleurs —nous avons opéré cette transposition aux projets et aux écrits que les designers ont produits, de la révolution industrielle à nos jours. Des entretiens de designers ont été réalisés. Les publications issues de ce premier volet permettront à celles et ceux qui voudraient se joindre à nous de pouvoir le faire.

     

    Au second semestre, sur 7 séances de 3 heures et à partir du lundi 30 janvier 2023 (10h-13h), le séminaire prendra une tournure plus propositionnelle. La transposition opérée pose en effet des problèmes spécifiques au design concernant « l’accélération et le totalitarisme », « la pensée identifiante et la peur de la théorie », « la place de la littérature et des arts pour traduire l’indisponibilité du monde », « les rôles du temps et de l’espace », « le lien entre théorie critique et pensée critique »... En s’attachant à éclairer ces problèmes, l’objectif sera de poser les jalons d’une théorie critique du design.

     

    Public visé

    Destiné à l’ensemble des doctorantes et doctorants de l’École doctorale APESA et d’ailleurs, le séminaire demeure ouvert à toute personne — enseignant, designer, artiste... — intéressée par l’élaboration commune d’une théorie critique issue de la philosophie sociale. Il se tient à l’École des Arts de la Sorbonne, 47 rue des Bergers 75015 PARIS, la salle sera communiquée par mail aux participants. Pour tout renseignement, contacter : catherine.chomarat@univ-paris1.fr

     

    Les dates des 7 séances de 3 heures sont les suivantes : 30 janvier 2023, 20/02, 13/03, 3/04, 15/05, 5/06, 3/07.

  • Jean - Marie Dallet

    « Sans titre »

     

    ARGUMENT ET METHODE  :

    Ce séminaire sera construit suivant un concept de « classe inversée », où il sera demandé aux doctorants de co-construire la séance avec une ou des personnalités contactées en amont de leur intervention.

    L’idée de cette flipped class est de responsabiliser les étudiants vis-à-vis de leur recherche en leur permettant d’établir un dialogue critique sur une de leur thématique avec un ou des experts : artistes, théoricien, critique, ingénieurs, juriste, économiste, activistes, etc.

    Le séminaire s’intitulera « Sans titre » à l’instar de ces dossiers dans lesquels on ne sait pas encore quoi mettre, mais qui devront bien un jour trouver une raison d’être et un nom.

    CALENDRIER :

    Vendredi 27 janvier, 10h-12h

    Vendredi 10 14h-16h et 24 février 10h-13h

    Vendredi 16 et 31 mars 10h-12h

     Vendredi 7 avril 10h-12h

    Interventions pressenties :
    1. Prise en charge de la séance : Alice Cuvelier Titre : Quelle représentation pour l’océan ?

    Au-delà du cadre construit par les conceptualisations de l’Océan comme ressource ou voie de navigation et à rebours de l’histoire de l’homo-economicus, on dressera une esquisse de l’Océan qui prenne en considération ses habitants vivants et non vivants. En mettant en avant la dimension symbiotique de la vie sous-marine, nous irons à la recherche d’ontologies trans*humaines et post*humaines et nous questionnerons la possibilité et les modalités de leurs représentations.

    Invités :
    Ariel Kiriou, essayiste, interviendra sur la question de la science-fiction comme fiction

    spéculative et l’émergence de nouvelles ontologies.

    Maya Minders, artiste, interviendra sur son travail artistique à l’Observatoire maritime de Roscoff.

    Kantuta Quiros, maitresse de conférence à Paris 1, interviendra sur la question de l’énonciation dans la représentation des non-humains (Qui parle pour les non-humains ? PUF, 2022)

    2. Prise en charge de la séance : Benoît Montigné
    Titre :
    Une Gestalt audiographique ? Une approche multimodale de la musique visuelle programmée

    De 1942 à 1945, les frères Whitney réalisent leurs Five Abstract Film Exercices, une série de courts-métrages dans lesquels des formes abstraites gravitent, en dialogue avec des sons optiques synthétiques. L’un des deux réalisateurs, John Whitney, qualifie ces films de « musique audiovisuelle », au sens où l’animation visuelle et la bande sonore ne s’asservissent pas l’une et l’autre, mais, au contraire, dialoguent dans une relation d’équilibre. Avec la générativité numérique, ces formes hybrides, audiographiques, se sont développées ; mais elles restent rarement abordées de manière transdisciplinaire. À ce titre, la question perceptive, dans une approche multimodale s’articulant autour de la Gestalt visuelle et de l’analyse de scènes auditives, nous semble fondamentale. Comment notre cerveau se comporte-t-il en présence de formes animées et de sons ? Peut-on parler de Gestalt audiographique ?

    Invités :

    Daniel Pressnitzer, chercheur, directeur de recherche CNRS et directeur de l’équipe Audition, co-directeur du Laboratoire des Systèmes Perceptifs à l’École normale supérieure.

    3. Prise en charge de la séance : Antony Valchev

    Titre : Création artistique & genèse artificielle

    Avec la démocratisation des outils de l’intelligence artificielle et de l’apprentissage machine, en particulier, de plus en plus d’artistes s’emparent de ces algorithmes pour les intégrer dans leur processus créatif. Ainsi s’impose de nouvelle manière de faire, de penser l’œuvre dans un processus où est importante la part d’imprévisible provoqué, lui, dans la genèse artificielle. Créer pour, avec, voire contre la machine...

    Au travers d’un corpus d’œuvres, cette séance se donne pour objectif d’interroger ces pratiques artistiques qui impliquent les techniques de l’intelligence artificielle, ainsi que les nouvelles esthétiques qui en découlent, voire d’en proposer.

    Invités :
    Sofian Audry, artiste, enseignant à l’UQAM, Canada ;
    Grégory Chatonsky, artiste, enseignant à l’UER ArTeC.

    4. Prise en charge de la séance : Nitous Anthoussi

    Titre : Question d’hétérotopie

    Le concept que je souhaiterais qu’on développe est celui des appropriations des espaces par des collectivités et par des individus (surtout les gens invisibles, marginalisés, oubliés) en observant la façon unique dont chaque personne construit son hétérotopie, sans même avoir besoin de ses affaires personnelles et réussit rien qu’avec son corps, en imposant sa présence dans l’espace en relation avec le microcosme, et une société « mise en abîme » de notre société actuelle. Ces exemples sont tous des espaces comme les asiles, les prisons, les cliniques psychiatriques, les camps de réfugiés et exilés et en général les « mauvais espaces »1 qui sont soumis à une surveillance omniprésente.

    Invités :

    Robert Barbanti, PR émérite des universités, université Paris 8 ;

    Gaëtane Lamarche-Vadel, philosophe, sémiologue des arts et de la littérature ; membre du collectif de rédaction la revue Multitudes.

    5. Prise en charge de la séance : Meltem Yildiz

    Titre : Comment le gouvernement d’Erdogan instrumentalise-t-il la politique de la peur pour rester au pouvoir ?

    Dans la Turquie d’aujourd’hui, les Kurdes sont confrontés à des épisodes constants de marginalisation. Il y a un « scénario » populiste récurrent en Turquie. Presque lors de toutes les pré-élections précédentes au cours desquelles il a senti sa position menacée, le gouvernement d’Erdogan a en quelque sorte instrumentalisé un sentiment anti-kurde déjà populaire afin de recueillir le plus de voix. L’une des façons dont il le fait est de tirer le meilleur parti d’une attaque suspecte au bon moment (généralement quelques mois avant les élections présidentielles) en pointant instantanément du doigt les Kurdes et en prétendant qu’ils attaquent des civils afin de diviser le pays et créer le leur. Cette exaltation du nationalisme turc provoque des formes politiques, sociales et juridiques de racisme, leur conférant une légitimité étatique.

    Invités :
    Hamit Bozarslan, historien et politologue spécialiste du Moyen-Orient, de la Turquie et de

    la question kurde ;
    Olivier Grojean, MCF en science politique, université de Paris 1 Panthéon-Sorbonne ; – Pınar Öğrenci, artiste et réalisatrice turque.

    6. Prise en charge de la séance : Du Manxi

    Titre : La peinture numérique et numérisée : penser de l’instrument à l’expression picturale

    En profitant des avantages de l’imitation du pinceau, le peintre se servit directement de l’outil digital. Il s’agit à la fois d’une révolution technologique, de l’ordinateur à la tablette (PS, iPad...), et d’une autoréflexion de l’expression picturale qui reste au centre de l’image. Nous ne pouvons plus définir la notion de la peinture que par les propriétés matérielles. Autrement dit, elle s’interroge sur l’écran comme dispositif, mais surtout, expose une époque où la peinture prend vie en numérique. Sans doute, nous nous intéressions alors sur les deux nouvelles façons de créer l’image : soit partir initialement du travail digital (la peinture numérique), soit reproduire l’image existante (la peinture numérisée). Comment la peinture du médium renouvelé modifie-t-elle le traitement artistique et le rapport au geste de peindre ?

    Liste des intervenants possibles :

    Antoine Perrot, artiste plasticien, enseignant à l’Université Paris 1

    Christophe Domino, historien, critique et théoricien d’art français, commissaire d’exposi- tion, auteur, chercheur et enseignant à l’EPCC TALM, site du Mans.

    7. Prise en charge de la séance : Jean-Marie Dallet

    Titre : Architectures de mémoire

    La situation de transition que nous connaissons et qui fait cohabiter une culture du livre avec une culture de l’écran – plus précisément une culture de l’écran relié, c’est-à-dire de l’écran d’un ordinateur ouvert sur un réseau informatique –, nous fait peu à peu basculer d’une raison graphique ( Jack Goody), à une raison computationnelle (Bruno Bachimont). De la même manière que l’écriture a permis d’engendrer un mode particulier de pensée, où les listes, les tableaux et les formules ont joué un rôle primordial dans la modélisation des connaissance, avec le numérique s’invente d’autres systèmes de mise en forme de l’information et de sa transmission. En effet, le développement du réseau, d’un vaste cyberespace, induit une rationalité particulière reposant sur le calcul plutôt que sur l’écriture, ce qui est la seule façon de le rendre intelligible.

    On comprend dès lors que les architectures de mémoire, dans leur actualisation contemporaine, essentiellement numérique, sont au coeur d’une transformation de l’esprit humain. Il est encore trop tôt pour déterminer exactement ce qu’il en est de cette transformation, mais il importe dès maintenant de tracer les contours de cette situation et d’explorer des pistes qui peuvent en baliser certains des aspects les plus saillants.

    Les nouveaux palais de mémoire prennent la forme d’architectures complexes. Ce sont nos bibliothèques, nos archives et nos musées, construits pour conserver et valoriser notre patrimoine. Ce sont aussi des structures informatiques, des bases de données constituées en écosystèmes ou encore des fermes de serveurs, qui alimentent le flux de données sur le réseau.

    Liste des intervenants possibles :
    Larisa Driansky, MCF, université Paris 3 ;

    Arnaud Gisinger, artiste, MCF, université Paris 8 ; – Vincent Puig, Directeur de l’IRI, Centre Pompidou.

  • Christophe Genin

    De l’œuvre au concept : une pensée de l’immanence 

     

    Argument :

    Une des thèses majeures de l’aristotélisme est l’immanence de l’intelligible au sensible : « c’est dans les formes sensibles que les intelligibles existent ». Par conséquent, une image donnée à la sensibilité n’est pas un concept déchu, encore moins une illusion, mais le lieu où l’intellect peut penser une forme. Notre sensibilité est donc double. Si elle a un côté « passif », celui de notre réceptivité déterminée par des stimuli externes, elle a également un côté « actif » par une écoute du monde, productrice d’imaginaire, transformation et d’appropriation de de notre environnement. Plus encore, elle a une dimension réflexive tant par l’autologie de l’artiste que par la rationalité qu’une herméneutique peut en dégager.

    C’est une telle réflexivité immanente à la pratique d’un art que des éléments de méthode chercheront à dégager et à ordonner.

     

    Principes :

    Le séminaire doctoral transversal, ouvert aux doctorantes et doctorants de toutes disciplines et de toutes options doctorales (arts plastiques, cinéma, design, esthétique, études culturelles, études de la mode) comportera six séances de deux heures trente minutes (6x2,30= 15 heures de formation) dans la salle de l'ED, 244.

    Il sera demandé aux étudiants de signer une feuille de présence et d’assiduité.

     

    Chaque séance articulera trois moments : 

    - un temps didactique : des éléments de logique et de méthode pour construire son doctorat ; 

    - un temps d’atelier : l’exposé de ses avancées par une étudiante ou un étudiant ; seront prioritaires celles ou ceux dont la soutenance approche. Des personnes ayant soutenu leur thèse récemment pourront être invitées à communiquer leur expérience de recherche.

    - un temps dialogique : un jeu de questions/réponses avec les unes et les autres qui leur permettra d'exposer leurs avancées et difficultés.

     

    Il ne s'agira pas d'exposés magistraux, mais d'interrogations heuristiques, toutes et tous ayant une part active importante dans ce séminaire qui leur est dédié.

     

    Calendrier et thématiques :

     

    - 1/jeudi 9 février de 18h à 19h30, salle 244 : Épistémologie des sciences de l’art  I

    Réquisits logiques et méthodologiques des sciences humaines et sciences de l’art : esthétique, poïétique, études culturelles.

    Quelles limites logiques à l’autobiographie ?

     

    - 2/jeudi 16 février 18h à 19h30, salle 244 : Épistémologie des sciences de l’art  II

     Construire sa réflexion : les diverses propositions, les diverses modalités, contrariété et contradiction.

    Problématisation, discursivité et dialectique : ordonner ses pensées et des théories opposées.

    Former et exprimer une pensée personnelle.

     

    - 3/jeudi 23 février 18h à 19h30, salle 244 : Organiser ses recherches.

     L'état de la recherche et l'identification d'un corpus : doxographie systématique et compilation ordinaire.

    Observations, collectes et analyses d'informations

    La mise en forme : normes universitaires et internationales.

     

    - 4/jeudi 16 mars de 18h à 20h30, salle 244 : Herméneutique I : le concept immanent à l’œuvre.

    Herméneutique et sémiotique : signe, symbole, indice, index.

    L’analyse d’œuvre : les réquisits, le statut de l’interprète et les repères méthodologiques de l’interprétation des œuvres.

     

    - 5/jeudi 23 mars de 18 à 20h30, salle 244 : Herméneutique II : le concept immanent à l’œuvre.

    De l’œuvre à l’argumentation : intégrer les références et les analyses d’œuvres dans un processus démonstratif.

     

     -6/jeudi 30 mars de 18 à 20h30, salle 244 : Comment écouter la pensée des autres ? 

    Autologique et dialogique : communicabilité d’une expérience, observations et lectures, se mettre à la place de l’autre pour penser en commun.

     
  • Marion Laval - Jeantet

    Art, Mondialité et Environnement

     

    ARGUMENT

    Les séminaires doctoraux « Art, mondialité et environnement » visent à aborder des thématiques actuelles liées à la représentation et aux interventions de l’homme sur le Vivant. Les problématiques, autant directement artistiques que théoriques, qui y sont abordées tournent autour de trois ouvertures méthodologiques majeures : l’écologie, les sciences de la vie et l’anthropologie. La question écologique est pensée au sens large, dans une perspective allant de l’écologie sociale et politique au traitement du territoire, de l’art citoyen à l’art in-situ, à l’animalité, à l’éthique environnementale, etc. Les questions de représentation du Vivant se penchent sur les nouvelles représentations de l’écologie naturelle et sociale à travers les objets technologiques contemporains, mais aussi grâce à l’épistémologie évolutive des mondes complexes, allant du naturalisme traditionnel aux perspectives ouvertes par l’intelligence artificielle, l’ère numérique et les biotechnologies. Enfin, un angle méthodologique lié à l’analyse anthropologique des images et des objets artistiques est questionné, afin d’envisager le monde dans sa globalité contemporaine, de la mondialisation, à la question des genres, des imprégnations culturelles, à l’expérience de l’altérité.

    CALENDRIER

    Mardi 24 janvier 2022 – salle 432 – 18-21 h

    Stack, hyperobjets et globalisation, quand la technologie déborde notre quotidien, dialogue avec Matthieu Raffard.

    Mardi 14 février 2022 – salle 432 – 18-21 h

    Animalité et sociétés humaines, dialogue avec Yi Zhang ; Créativité et transmission artistique dans le cadre pédagogique, dialogue avec Ins Gonzalez.

    Mardi 14 mars 2022 – salle 432 – 18-21 h

    Autour de la représentation technologique de la nature, dialogue avec Seunghwan Lee ; De l’élevage comme un des beaux-arts, avec Mado Rodrigues.

    Mardi 18 avril 2022 – salle 432 – 18-21 h

    Art et territoire, créer dans le Parc Naturel Régional des Pyrénées Ariégeoises, avec Salomé Camors ; Art et territoire, comment faire d’une pratique ancestrale une pratique artistique actuelle ? Dialogue avec Jieun Park.

    Mardi 16 mai 2022 – salle 432 – 18-21 h

    Art écologique et interventions in situ, nouvelles questions.

  • Sandrine Morsillo

    Création-recherche: de la pratique au discours, pratique artistique et procédé heuristique

     

    ARGUMENT

    Comment articuler la pratique artistique au discours ? Comment nommer ce que l’on cherche,  ce que l’on expérimente, ce que l’on fabrique  ?

    Si la parole est à la fois un retour réflexif sur la pratique, un temps d’énonciation des éléments analysés et des apports cognitifs, la méthode de l’activité de création est bien l’expérimentation. C’est d’ailleurs cette expérimentation liée au projet artistique qui fait l’objet d’une réflexivité importante et nourrit le métadiscours. Le « récit d’expérience de création » serait une description détaillée de l’expérience assortie d’une analyse et se déclinerait alors en trois points : décrire en analysant, problématiser et justifier par des références artistiques et théoriques. Le chercheur en art est acteur de son projet, progressivement par la pratique et à travers la parole écrite il articule « perception et intellection » pour pointer les notions déployées et problématiser sa recherche.

    Comment tirer parti de descriptions-analyses de la pratique pour la questionner ? Comment, à partir d’un faisceau de pistes, émettre une hypothèse de recherche issue d’une pratique artistique ? Comment vérifier l’hypothèse posée par l’analyse de sa pratique et par l’analyse d’autres pratiques, et œuvres) ? Comment élaborer une analyse comparative d’œuvres ? Comment faire émerger des apports cognitifs de cette relation à la pratique et en relever l’indexation à d’autres champs de référence ? Autant de questions qui seront travaillées dans le vif de la recherche.

    METHODE :  Ce séminaire accueillera principalement des doctorants en création-recherche mais également des docteurs ayant soutenu récemment pour des exposés et s’articulera aux apports méthodologiques de l’enseignante.

    CALENDRIER :

    5 séances de 3 heures -salle de l’école doctorale-

     

    • Mardi 24 janvier 2023 -15h à 18h

     

    • Mardi 21 février 2023-15h à 18h

     

    • Mardi 21 mars 2023-15h à 18h

     

    • Mardi 18 avril 2023- 15h à 18h

     

    • Lundi 22 mai 2023 - 15 à 17 h
     

     

  • José Moure

    Penser le cinéma, ses formes et ses enjeux esthétiques


    Argument :


    Ce séminaire est destiné aux doctorants de l’ED APESA et notamment aux doctorants en
    cinéma. Au cours de chaque séance, plusieurs doctorants présentent leurs projets de recherche
    ou un aspect de celle-ci. Cette présentation donne ensuite lieu à une discussion collective où
    sont questionnés les enjeux scientifiques et méthodologiques du ou des thèmes de recherche
    abordés.
    A la lumière des différents sujets exposés au cours de chaque séminaire, il s’agit de se
    demander non seulement comment interroger le cinéma et ses formes, mais aussi comment
    penser à partir et avec les films.


    Calendrier :


    1. Lundi 13 février 2023 :
    . Le paysage dans le cinéma italien du début des années 1960
    2. Lundi 20 mars 2023 :
    . John Ford : une poétique du tournage
    3. Lundi 22 mai 2023 :
    . Régimes de la fantomalité dans les cinémas contemporains d'Amérique latine
    4. Lundi 19 juin 2023 :
    . La famille dans le cinéma d'horreur contemporain
    5. Lundi 2 octobre 2023 :
    . Revisiter les modes mélodramatiques dans le cinéma chinois de 1978 à nos jours
    6. Lundi 13 novembre 2023 :
    . Le personnage de la super-héroïne dans les blockbusters hollywoodiens
    7. Lundi 11 décembre 2023 :
    . L’esthétique de l'hypersensibilité dans le cinéma contemporain


    De 18h15 à 20h15 en salle 252

  • Frank Pecquet

    Art et design sonores

    Séminaire doctoral

    Frank Pecquet MCF-HDR Université Paris1 Panthéon-Sorbonne

    Ce séminaire doctoral est destiné à tous les étudiant.es investis dans la production et l’écoute des sons, à toute forme de communication acoustique, à la musique dans la nouvelle économie. Différentes perspectives sont abordées : techniques de production, conditions politiques des cultures audio, ontologie des écoutes, atomisation du son-instrument, avatar d’écosystèmes audionumériques, audio viralité des communautés sonores virtuelles.

     

    Ces séminaires sont ouverts aux doctorants pour présenter leurs travaux de recherches.

     

    Ils sont programmés les vendredis de 16 h à 19 h en salle 311 le 29/09.

    Chaque séminaire aborde un thème différent

    A. « De l’écriture des sons à leur design »

    B. « Audiovision et plasticité »

    C. « Ontologie des écoutes »

    D. « Soundstainability en anthroposonie »

     

    Ce cycle de séminaires en anthropologie sonore propose de réfléchir sur la notion d’écoute, l’aspect social, puis économique et politique des écoutes. Une écoute qui ne se limite pas au « son de la nature » mais autant à celle des sons que l’homme fait et produit qu’à l’action même de sonner et/ou de faire sonner à l’usage. En sociologie du son, l’écoute des sons de la nature fait référence au sons extra-humains des éléments au cosmos. Mais l’écoute des sons humains dans l’anthropocène ajoute à cette nature les sons de l’ordre socio acoustique réputé durable et global.

    Les points de convergences entre plusieurs écoutes sont aussi le moyen de situer le corps nu dans l’espace-temps social, de situer l’être (ou le soi) dans une spatio temporalité où convergent plusieurs écoutes en phase avec les usages courants du sonore. Si les écoutes en théorie évoluent avec le social, l’économique et le politique, les sons de l’oikos ou écosoniques représentent l’écoute de l’environnement idéal, où le son n’est plus jamais un bruit obscur souvent insupportable mais l’indice authentique d’une orientation dans la spatio-temporalité. En ontologie acoustique, le son est sans doute un objet de propriété utile à la vie, unifier et orienter le simple vivre vers le bien vivre, finalement une proposition design séculaire.

  • Christophe Viart

    Méthodes et fictions

     

    Ce séminaire s’inscrit dans la continuité du précédent séminaire Le langage autorisé qui se donnait pour tâche d’interroger la place et la fonction des dits et des écrits des artistes, mais aussi des images et des gestes, dans la recherche en art et en sciences de l’art.
    Le séminaire Méthodes et fictions propose de réfléchir sur les «modes d’existence de l’œuvre à faire» (Étienne Souriau). Il vise à étudier les processus d’action, de narration, de construction, d’investigation à l’œuvre dans les arts plastiques et visuels, comme dans les autres arts et les sciences. Particulièrement sensible aux notions d’écologie des images et d’écologie des autres, ce séminaire entend s’ouvrir à des sujets originaux et à des approches novatrices pour imaginer des manières différentes de penser et de faire des mondes aujourd’hui.
    Pensée comme un temps de rencontres et d’échanges, chaque séance du séminaire donne la parole à un·e artiste ou un·e théoricienne, pour partager leurs expériences et leurs réflexions, leurs méthodes et leurs fictions, en rapport avec les questions du dire et du faire dans la création et la recherche.
    Le séminaire Méthodes et fictions est ouvert à tou·tes les doctorant·es de l’École doctorale APESA, aux étudiant·es travaillant en arts plastiques, en esthétique, en cinéma, en design ou dans d’autres domaines.


    1er février 2023, 17h, salle 244 Yannick Langlois, artiste, chercheur
    Quelles méthodologies peuvent croiser les pratiques de l’art, de la recherche et du commissariat d’exposition ?


    15 Février 2023, 17h, salle 244 Garance Dor, artiste, chercheuse
    La thèse comme work in progress


    15 mars 2023, 17h30, salle 244 17h30 Jill Carrick, historienne de l’art, professeure (Université Carleton, Canada)
    Daniel Spoerri et ses ’readymades optiques’: Autour de L’Optique Moderne


    22 Mars 2023, 17h, salle 244 Gwenola Wagon, artiste, professeure (Université Paris 8)
    La vie comme dans un film


    19 Avril 2023, 17h, salle 244 Sandra Delacourt, historienne de l’art contemporain, critique d’art, professeure (ESAD TALM-Tours)
    Glissements de terrain : une recherche en histoire l’art, de New York à Port-au- Prince

     

    1er février 2023, 17h, salle 244
    Yannick Langlois
    Quelles méthodologies peuvent croiser les pratiques de l’art, de la recherche et du commissariat d’exposition ?
    Au-travers d’exemples liés à ses différentes pratiques, Yannick Langlois propose de répondre à cette question en s’appuyant notamment sur son travail de thèse intitulé « Baleines, Dinosaures, Mondes engloutis : une généalogie populaire de la forme exposition ».
    Convoquant les formes de la culture populaire comme les discours de la science ou de l’histoire de l’art, le travail de Yannick Langlois déploie autant de références et d’éléments hétérogènes qui s’amusent des modèles usuels de présentation des œuvres d’art et de leurs mystifications pour inviter le spectateur à reconsidérer la place des choses et des êtres dans la société.


    Yannick Langlois est né en 1985. Il est artiste, chercheur et curateur indépendant, il a une double formation en art et en pratiques curatoriales et est également titulaire d’un doctorat au sein du programme de recherche SACRe aux Beaux- Arts de Paris. Son travail a été montré dans de nombreuses expositions collectives en France et à l’étranger (Château de Rochechouart, 2022, Nueveochenta, Bogota (CO), 2022 Pragovka Gallery, Prague (CZ) 2019; Fondation Lambert, Avignon, 2017; Fonderie Darling Montréal (CA) 2012). Nature’s Secret of Life, sa seconde exposition personnelle, a eu lieu à la galerie gb agency à Paris en décembre 2020.


    15 février 2023, 17h, salle 244
    Garance Dor, La thèse comme work in progress
    « De septembre 2016 à juin 2022, j’ai travaillé à ma thèse. Lorsque je me retourne sur ce travail, il m’apparaît comme une joie puisqu’il a intensifié mes désirs, attisé ma curiosité et suscité de nombreuses créations et collaborations. Ma thèse a changé de nombreuses fois d’intitulés, reflétant les évolutions du projet. Je l’ai finalisé avec le titre Partitions plastiques et scéniques, d’un langage visuel à une iconographie performative. Cette recherche n’a pas été linéaire mais plutôt rhizomatique et rebondissante, semblable à ces petites balles colorées pour enfants. L’une de mes interrogations a été de savoir comment articuler pratique et théorie dans un même objet textuel. »


    Garance Dor est artiste mais également agrégé d’arts plastiques et docteure en études théâtrales. Sa thèse s’est déroulée sous la direction de Christophe Viart et de Sophie Lucet.
    En tant qu’artiste, elle écrit, expose, performe et elle édite depuis 2011 la revue Véhicule ainsi que les éditions Vroum. Les éditions qu’elle dirige sont dédiées aux pratiques protocolaires et partitionnelles. Les objets-livres se déploient dans un cadre muséal, scénique ou performatif grâce à l’organisation d’événements publics.
    www.editionsvroum.com


    15 mars 2023, 17h30, salle 244
    Daniel Spoerri et ses ’readymades optiques’: Autour de L’Optique Moderne
    L’Optique Moderne de Daniel Spoerri, 1961-62, a été conçu comme un assemblage interactif de lunettes et de dispositifs optiques placés sous un masque mortuaire de Voltaire. À la fois terrain de jeu et champ de mines, l’œuvre est un exemple clé des remaniements expérimentaux de l’héritage visuel et conceptuel de Marcel Duchamp courants dans les années 1960. Mon intervention explore la manière dont L’Optique Moderne et d’autres œuvres qui lui sont associées ont ingénieusement fusionné plusieurs stratégies artistiques de Duchamp  – dont le readymade et le jeu optique — tout en invitant les spectateurs à réfléchir de manière critique sur la vision à l’ère de la modernité.


    Jill Carrick est professeure agrégée à l’Université Carleton, Canada, au département d’histoire de l’art et à l’Institut d’études comparées en belles-lettres, beaux-arts, et culture (ICSLAC). Ses publications incluent Nouveau Réalisme : Retour sur les topographies du hasard, traduit par Hélène Sirven, Paris, Éditions de la Sorbonne, 2018; Daniel Spoerri: Topographies. Networks of Exchange, 2022, codirigé avec Déborah Laks; et Dimensions de l’art brut: une histoire des matérialités, 2017, codirigé avec Fabrice Flahutez et Pauline Goutain. Ses recherches actuelles se concentrent sur l’art Néo-Dada des années 1960 en France et en Europe, avec un accent particulier sur le travail de pionnier d’artistes tels que Daniel Spoerri et François Dufrêne.


    22 mars 2023, 17h, salle 244
    Gwenola Wagon La vie comme dans un film
    Gwenola Wagon est enseignante-chercheuse et artiste. En parallèle de son travail universitaire portant sur les relations entre le numérique et le monde physique,elle réalise une production artistique en partenariat avec Stéphane Degoutin, comportant des films (Cyborgs dans la brume, World Brain, Globodrome, Erewhon), des installations (L’institut de Néoténie pour la fin du travail, L’Atlas du nuage, Ring, La Maison qui vous veut du bien), des performances (Hyponorama, Random GPS) et des livres (Psychanalyse de l’aéroport international et Planète B aux éditions 369). Elle mène actuellement le projet de recherche Habiter les écrans avec Pierre Cassou-Noguès.
    https://d-w.fr/


    19 avril 2023, 17h, salle 244
    Sandra Delacourt
    Glissements de terrain : une recherche en histoire l’art, de New York à Port-au-Prince
    Sandra Delacourt propose de revenir sur son parcours de chercheuse en l’histoire de l’art contemporain. Initialement dédié à Donald Judd, son doctorat l’a amenée à investir des territoires imprévus, tournés vers l’histoire politique des savoirs, l’épistémologie de la recherche-création et, plus récemment, vers les usages géopolitiques de la création haïtienne.
    Parfois contraintes par la réalité des terrains de l’enquête, ces sorties de « champ » ont aussi été portées par la découverte de corpus et d’histoires insoupçonnés, avec lequel l’enthousiasme et le pragmatisme ont eu à recomposer. Au cours de cette intervention, il sera question de la manière, non nécessairement linéaire, dont se construisent les objets de recherche. Il s’agira de penser le cadre de ces successifs glissements, et de discuter les enjeux méthodologiques de la mise en déroute.

     

    Sandra Delacourt est critique d’art indépendante, professeure d’histoire de l’art contemporain à l’ESAD TALM-Tours et chercheuse associée à l’HiCSA (Université Paris 1). Depuis le minimalisme new-yorkais des années 1960 jusqu’aux pratiques artistiques internationales les plus actuelles, ses recherches portent sur les phénomènes d’émergence qui opèrent dans le champ de l’art. Elles s’attachent aux modalités d’écriture de l’histoire, mais aussi au rôle joué par l’art dans la construction des imaginaires collectifs et dans la fixation des rapports sociaux. Sandra Delacourt est notamment l’autrice de L’Artiste-chercheur, un rêve américain au prisme de Donald Judd (publié en 2019 aux éditions B42), et coautrice du Chercheur et ses doubles (B42, 2016).

  • Pascale Weber

    Formes et pratiques performatives : quelles questions aujourd’hui ?

     

    -ARGUMENT : 

     

    Dans la tradition du langage populaire, la performance signe une évaluation hiérarchique dans l’excellence ou dans l’exploit, mais depuis les années 1960 et ses avant-gardes artistiques, le mot « performance » évoque une action unique, donc non répétable, avec en son cœur la dépense corporelle, physique et l’accomplissement offert au regard du public. Seule existerait l’épaisseur quasi physique d’une mise en acte. Le mot anglais « performance » le dit plus spécifiquement encore : « The act of performing, execution, accomplishment » (Webster’s Dictionary). Deux voies ont dominé dans ce qui pourrait s’appeler l’enjeu de la performance artistique. La première est celle d’une exploitation quasi politique, l’utilisation de l’effervescence gestuelle par exemple comme un acte de transgression, un acte de remise en cause d’un ordre, la contestation concrète, quasi exemplifiée, des normes dominantes, des tabous, des frontières acquises. La seconde est plus individuelle, identifiée davantage au geste esthétique, elle est affirmation de singularité, exposition d’un soi. Elle décline les forces et les fragilités d’une identité. La première s’accordait avec une culture de la contestation, celle des années 1960-1970, celle d’un corps jouant avec toutes les transgressions, de l'avant-garde. La seconde s’accorde avec une culture de l’individualisme telle qu’elle s’est affirmée durant ces dernières décennies. Aujourd'hui un versant central de la performance théâtrale affirme pouvoir exprimer le « tout » dans un immédiat sans distance, donner à la présence de chair tangible et instantanée, la valeur d’un « dire » sans parole. Dans cette perspective, il s’en suit un brouillage possible de frontières. La mise à distance qu’opérait la catharsis s’en trouve affaiblie. Les effets de la « mise à distance » étant compromis, c’est bien l’ordre symbolique qui en est affaibli : la présentation l’emporte sur la représentation, et le « performer » l’emporte sur le « personnage ».

    Cet effacement de la parole comme de la politique n’est pourtant pas généralisable. Des performeur.e.s  au contraire revendiquent depuis des pratiques corporelles comme la danse, la possibilité d’une performance verbale, discursive à valeur politique et mémorielle. Avec le retour de la parole nous assistons aussi au retour de l’historicité et de la politique. Ré-émerge l’idée de performances non plus individuelles mais collectives telles que l’anthropologie a pu les analyser avec les notions de social drama de Turner, ou de performance ordinaire, chez Richard Schechner. La performance se reconfigure ainsi constamment dans ses enjeux politiques, culturels ou sociaux appelant pour l’analyser une exigence d’interdisciplinarité. Depuis des expériences aussi bien artistiques que politiques, historiques que contemporaines nous interrogerons ce que la notion de performance nous oblige à penser ensemble qui d’ordinaire demeure le plus souvent disjoint : le présent et le sédimenté sur le temps long du sujet comme du corps social, l’inventif et le répétitif, le conforme et le transgressif, l’entièrement neuf et le mémorial, le corps et la parole. Nous aimerions ainsi depuis des analyses de performances artistiques mais aussi sociales, rituelles, politiques interroger ce que la notion de performance offre comme ressource épistémologiques pour ressaisir nos disciplines (histoire, science politique, anthropologie, études théâtrales, psychologie) sur des embranchements encore peu explorés ou abandonnés.

     

    Parmi les invités de cette année : Tania Alice, David Le Breton, David Christoffel, …

     

    CALENDRIER

     

    Le mardi de 18:30-20:30,

    site de l’EHESS : 54 Bd Raspail, 75006 Paris

     

    -21 février

    -7 mars

    -21 mars

    -4 avril

    -18 avril

    -2 mai

    -16 mai

    -6 juin

     

    Ce séminaire est destiné aux doctorants et ouvert aux étudiants de M2 de Paris 1.

    Je le dirige avec la collaboration de Georges Vigarello, Prof. Émérite et Historien du corps (IIAC-LACI) et Sylvie Roques / chercheure associée IIAC. Il est suivi par des doctorants de l’EHESS, l’École du Louvre et permet aux doctorants de Paris 1 de travailler en interdisciplinarité…

    En CRCT l’an dernier j’avais assuré ce séminaire par zoom.