Séminaires doctoraux
L’École doctorale pilote les séminaires doctoraux. Une dizaine de cycles de séminaires sont ouverts chaque année. Chaque séminaire de 14 heures par an est dirigé par un directeur/trice de recherche. Le séminaire doit comporter au moins dix doctorant.e.s inscrits. Plusieurs dispositifs pédagogiques fonctionnent simultanément. Les séminaires méthodologiques combinant l’intervention de l’enseignant, d’un invité et/ou de doctorants constituent le dispositif le plus fréquent. De plus en plus de séminaires sont insérés dans le parcours doctoral et permettent à la fois l’intégration des nouveaux doctorants dans la communauté de recherche ainsi que le suivi des doctorants en D3 et plus à l’occasion de l’organisation de jury de pré-soutenance de thèse.
Séminaires doctoraux 2025
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Qu’est-ce qu’un commun critique en design ?
Séminaire porté par Catherine Chomarat, professeure des universités en philosophie et théories du design.
Argument
Le séminaire Vers une théorie critique du design reprendra le mardi 28 janvier 2025, de 13 h à 16 h, en salle 440 à l'École des arts de la Sorbonne UFR 04, 47 rue des Bergers, 75 015 Paris. Il sera dédié à ce que pourrait recouvrir l’idée d’un commun critique en design.Un commun désigne des biens (les réserves halieutiques en haute mer, par exemple), ou qualifie une action collective (une prise de position citoyenne pour gérer des ressources naturelles, une entreprise, etc.) Dès lors, la question des communs se pose dans tous les domaines de la vie : habitat participatif, usages partagés (de voitures, de vélos), entreprises détenues par un collectif, logiciels libres… Elle engage une forme d’action citoyenne, voire politique, qui défend le caractère inappropriable des biens destinés à un usufruit partagé (ressources naturelles ou patrimoine immatériel) et, de ce fait, elle concerne la légitimité de la propriété privée ou publique, la capacité de l’État à garantir le caractère commun de biens, l’idée même d’une communauté dont les membres ne partagent pas toujours les mêmes intérêts.
Dans le champ du design, la question des communs a surtout été mobilisée dans le cadre du design écosocial, notamment en prise avec des réalisations urbaines, ou dans le champ de l’open design, renvoyant ainsi au domaine numérique (partage de codes sources, de plans de machines), puis au mouvement maker, aux FabLabs...
Tout en faisant se confronter ce qui a été dit des communs et du design dans ces deux approches, nous voudrions ouvrir la notion du commun au partage de la connaissance et de la recherche. En posant la question du commun en relation avec notre théorie critique du design, nous voudrions ainsi esquisser ce que serait un tiers-lieu qui, réunissant designers, chercheurs et usagers, serait dédié à la recherche en, par et pour le design.
Modalités et calendrier
L’ambition de ce séminaire étant de former à la recherche par la recherche, il fera place à l’exposé de travaux des participants.
Le séminaire, qui se clôturera par une Journée d’étude les 15 et 16 mai 2025, est ouvert à toute personne — étudiant, doctorant, enseignant, designer, artiste... —intéressée par l’élaboration commune d’une théorie critique du design issue de la philosophie sociale de l’École de Francfort et des pensées critiques (décolonialisme, écoféminisme).
Afin de favoriser les échanges, il est conseillé d’assister au séminaire en « présentiel ». Un lien zoom peut néanmoins être fourni sur demande. Il n’est pas obligatoire d’avoir suivi le séminaire les années ou le semestre précédents pour s’inscrire. Toutes les notes préparatoires peuvent être téléchargées sur HAL-Archive ouverte, à mon nom.
Les 8 séances se dérouleront aux dates suivantes : 28/01, 4/02, 11/02, deux semaines d'interruption, 4/03, 11/03, 18/03, 25/03, 1/04
Pour tout renseignement, contacter : catherine.chomarat@univ-paris1.fr
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Art & Sciences : méthodologie d'une recherche interdisciplinaire.
Séminaire porté par Olga Kisseleva, maître de conférences art&science.
5 séances de 3h
Argument et méthode
Dans le cadre du séminaire nous analyserons les démarches interdisciplinaires. Aujourd'hui, alors que les recherches interdisciplinaires deviennent la pratique courante dont profitent de nombreux domaines, tandis que les structures de recherche se réunissent au travers des groupements multidisciplinaires, il semble nécessaire de mettre en place une plateforme d’apprentissage qui permettrait aux jeunes chercheurs l'élaboration d'une méthodologie précise et particulière pour ces pratiques.
Le séminaire consacré à la méthodologie de recherche interdisciplinaire est à la base de cette plateforme. A travers l'analyse des recherches en cours des doctorants, de leurs écrits et de leurs travaux de création, les séances du séminaire abordent le rôle des arts dans la société à travers les thématiques d’aujourd’hui. Les sujets définis en fonction des besoins des doctorants, sont analysés sous des angles multiples.
L’originalité de cette formation destinée à tous les doctorants de l’École doctorale APESA se trouve dans son ouverture vers les sciences et dans la spécificité de construction de chacune des séances, qui permet aux participants, de profils différents de confronter leurs méthodologies.Ce séminaire doctoral au croisement des disciplines est ouvert à l'ensemble des doctorants de l’École doctorale APESA et d’ailleurs. Ce séminaire accueillera également des docteurs ayant soutenu récemment pour des exposés et s’articulera aux apports méthodologiques de l’enseignante.
Calendrier
Le 31 janvier 2025 de 15h à 18h
L’énergie nucléaire et création artistique.Le 23 avril 2025 de 15h à 18h
Penser la création comme fait d'agents multiples.Le 24 avril 2025 de 15h à 18h
L’agriculture comme source de l’inspiration de la création artistique.Le 25 avril 2025 de 15h à 18h
La fleur dans la création contemporaine.Le 26 avril 2025 de 15h à 18h
L’interprétation de la catastrophe par l’art. -
Imaginaire poétique, imaginaire social
Séminaire porté par Jacinto Lageira, professeur des universités
Dans la suite des séminaires précédents sur les liens entre l’agir, les valeurs et la poétique de l’action, seront abordés les passages entre l’imaginaire poétique (et, bien entendu, esthétique et artistique) et l’imaginaire social dans des perspectives éthiques et sociopolitiques. Il s’agira d’explorer les points de friction comme les points d’étayages entre des deux domaines. Nous aborderons plus précisément au premier semestre 2025 les questions des valeurs liées à l’autonomie et au désintéressement, ainsi qu’à ses critiques et refus, cela en relation avec différentes théories des imaginaires sociaux non encore étudiées dans le séminaire.
Une partie des séminaires sera consacrée à la présentation des recherches des doctorant.es.
Les séminaires ont toujours lieu les jeudis suivants, de 18h à 20h, en salle 311 :
30 janvier ; 13 février ; 20 mars ; 24 avril -
Pédagogies de l’expérience esthétique – Arts & éducation
Séminaire porté par Agnès Lontrade, professeure des universités en esthétique et philosophie de l'art.
Ce séminaire prolonge les questions pédagogiques abordées lors du séminaire de 2024. Il a pour objectif de questionner les pédagogies liées à l’expérience esthétique et à l’expérimentation en art. L’éducation est au cœur d’un problème philosophique et politique majeur : comment guider les élèves vers l’autonomie, la réalisation d’eux-mêmes, tout en les menant à agir sur le monde et la vie sociale ? C’est ici que prennent place les pratiques et les théories de pédagogues tels que, entre autres, Adolphe Ferrière, Ovide Decroly, John Dewey, Élise et Célestin Freinet, Maria Montessori, Paulo Freire, Ivan Illich...Malgré leurs différences, ces pédagogies et philosophies ont pour point commun la critique de l’institution scolaire, l’expérience croisée, solidaire et partenaire, de l’enseignant et de l’enseigné, la pratique comme source d’appropriation du savoir et de toute transmission. L’expérimentation de situations sociales génératrices de pensée, de problématisation et de conscientisation est, quant à elle, au cœur des pédagogies dites « critiques » ou « radicales ». Comment les pédagogies actives et leurs héritières aujourd’hui s’inscrivent-elles dans les domaines esthétique et artistique et sous quelles formes Comment, de façon plus générale, les expériences esthétiques et les expérimentations artistiques confortent-elles et enrichissent-elles la pédagogie ? Telles sont les problématiques d’ensemble qui sous-tendront ce séminaire doctoral transversal comportant trois orientations principales : 1. La dimension pédagogique de la création artistique elle-même, réfléchie et mise en abîme dans certaines œuvres et pratiques curatoriales contemporaines ; 2. La dimension esthétique et le prolongement artistique des pédagogies critiques (Paulo Freire) et pragmatiques (John Dewey) ; 3. L’enseignement artistique, la pédagogie à l’œuvre dans les communautés artistiques, passées et actuelles.
Le séminaire est ouvert à l’ensemble des doctorant·es de l’École doctorale « Arts plastiques, Esthétique et Sciences de l’art », toutes disciplines confondues (arts plastiques, cinéma, design, esthétique, études culturelles), aux doctorant·es inscrits dans le cadre du partenariat ED APESA / IFM, ainsi qu’aux doctorant·es extérieurs.
Il accompagnera les doctorant·es et leur permettra d’exposer leurs recherches en cours. Chaque séance comportera ainsi un temps dédié à la présentation des travaux de recherche des doctorant·es, suivi d’un temps de discussion avec le groupe et la directrice de recherche. Outre cette partie méthodologique première, il travaillera une question esthétique ou artistique.
Quatre séances de trois heures chacune, une séance de 2h (14h) :
Première séance : jeudi 27 mars 2025, 16h-19h, salle de l’École doctorale, École des arts de la Sorbonne
- Méthodologie de la recherche doctorale
- Présentation du séminaire, rappel des perspectives esthétiques, artistiques et pédagogiques à partir de John Dewey et Paulo Freire
Deuxième séance : jeudi 10 avril 2025, 16h-19h, salle de l’ED
- Égalité des intelligences et pédagogies du spectateur (Jacques Rancière, Bernard Stiegler, Bertolt Brecht, Walter Benjamin).
Troisième séance : mercredi 7 mai 2025, 16h-19h, salle de l’ED
- Pédagogie Fluxus : philosophie et pratique.
Quatrième séance : mercredi 28 mai 2025, 14h-17h, salle de l’ED
- Esthétique et pédagogies de la résonance (Hartmut Rosa, Marcel Mauss).
Cinquième séance : mercredi 04 juin 2025, 16h-18h, salle de l’ED
- Perspectives artistiques contemporaines.
Inscriptions obligatoires auprès de Madame Shahida Minot : Shahida.Minot@univ-paris1.fr
Contact : Agnes.Lontrade@univ-paris1.fr
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Création-recherche (1) : de la pratique au discours, pratique artistique et procédé heuristique
Séminaire porté par Sandrine Morsillo, professeure des universités
Argument
Comment articuler une pratique artistique au discours ? Comment nommer ce que l’on cherche, ce que l’on expérimente, ce que l’on fabrique ? À partir de questions ou d’hypothèses de départ, il s’agit non seulement d’analyser une pratique en train de se faire pour ouvrir à une démonstration que de la problématiser en l’articulant à un corpus d’œuvres.
Si la parole est à la fois un retour réflexif sur la pratique, un temps d’énonciation des éléments analysés et des apports cognitifs, la méthode de l’activité de création est bien l’expérimentation.
C’est d’ailleurs cette expérimentation liée au projet artistique qui fait l’objet d’une réflexivité importante et nourrit le métadiscours. Le « récit d’expérience de création » serait une description détaillée de l’expérience assortie d’une analyse et se déclinerait alors en trois points : décrire en analysant, problématiser et justifier par des références artistiques et théoriques. Le chercheur en art est acteur de son projet, progressivement par la pratique et à travers la parole écrite il articule « perception et intellection » pour pointer les notions déployées et problématiser sa recherche. Comment tirer parti de descriptions-analyses de la pratique pour la questionner ? Comment, à partir d’un faisceau de pistes, émettre une hypothèse de recherche issue d’une expérimentation ? Comment vérifier l’hypothèse posée par l’analyse de sa pratique et par l’analyse d’autres pratiques artistiques ? Comment élaborer une analyse comparative d’œuvres ? Comment faire émerger des apports cognitifs de cette relation à la pratique et en relever l’indexation à d’autres champs de référence ? Autant de questions qui seront travaillées dans le vif de la recherche.Méthode
Ce séminaire est destiné aux doctorants de l’ED APESA et notamment aux doctorants en création-recherche. Au cours de chaque séance, les doctorants présentent leurs projets de recherche. Cette présentation donne ensuite lieu à une discussion collective où sont questionnés les enjeux scientifiques et méthodologiques des recherches abordées.
Par ailleurs, à chaque séance, un.e artiste peut -être invité.e. par un.e doctorant.e pour un entretien en direct lié au sujet de thèse.Calendrier
5 séances de 3 heures - salle de l’école doctorale 244
Mercredi 29 janvier 2025 -15 h 19 h -Luci Garcia, Dessiner la mort, vivre son exposition
Mercredi 19 février 2025 - 15 h 19 h - Magali Massoud, Les lignes tracées par les anges
Mercredi 26 mars 2025 - 15 h 19 h - Alexandra Sa, Socles et sculptures praticables - Jiao Meng, Fragments d’une céramique féérique: l’univers du conte dans l’espace d’exposition
Jeudi 16 mai 2025 - 15 h 19 h Emmanuele da Roman, Mode et arts: l’enseignement de la mode lié aux pratiques artistiques.
Jeudi 12 juin 2025 – 15 h 19 h Abigaïl Ferreira Compagnon, A l'échelle du paysage: points de vue et fragmentation du regard- Christine Pinto, De la délicatesse dans l’art de la gravure
(1) L’école doctorale APESA - Paris 1 Panthéon-Sorbonne a déposé un label Création-recherche (Label CREA) en 2018 pour la thèse dite « pratique ».
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Art et design sonores
Séminaire porté par Franck Pecquet, MCF-HDR
Ce séminaire doctoral s’adresse aux étudiant·e·s, chercheur·e·s, artistes et praticien·ne·s engagé·e·s dans la production, l’analyse ou l’écoute critique des sons. Il est ouvert à un public élargi, sur invitation, et s’inscrit dans une démarche de partage des connaissances et d’enrichissement mutuel entre les mondes académique, artistique et professionnel. Destiné à interroger les dimensions esthétiques, politiques et technologiques du son en tant que médium artistique et scientifique, ce séminaire explore des thématiques variées, telles que les transformations des cultures audio, les dynamiques des écosystèmes numériques et les implications des nouvelles technologies dans la production et l’écoute des sons.
Animé par des expert·e·s de renom, chaque séance articule création et réflexion critique, examinant des concepts tels que la synesthésie, les paysages sonores urbains, l’intelligence artificielle et les formes innovantes de composition. Le programme met en lumière la manière dont le son façonne les pratiques artistiques et sociales contemporaines tout en proposant des outils d’analyse adaptés aux enjeux actuels. Dans le prolongement de ces séminaires, le cycle la Fabrique des sons : Pour une écoute critique enrichit cette réflexion en proposant des ateliers pratiques et théoriques sur la création sonore. Ce cycle se concentre sur la déconstruction et la reconfiguration des sons à travers différents prismes : les outils technologiques, les contextes sociaux, et les enjeux politiques de l’écoute.
Programme des séminaires
Les vendredis, de 18 h à 20 h, Salle 6, Centre Panthéon (12 Place du Panthéon, 75005 Paris)
28 février 2025 : Correspondance synesthésique dans les arts sonores, Miya Misoaka
Une analyse des interactions entre perception sensorielle et création sonore, explorant les correspondances entre couleurs, formes et textures sonores dans une démarche artistique.7 mars 2025 : Harmonie militante : Une identité noire en musique, George Lewis
Une réflexion critique sur les pratiques musicales des compositeurs noirs, abordant le son comme espace de résistance, d'affirmation identitaire et de transformation politique.21 mars 2025 : À la croisée des sons : Nature, langage et modèles de musique
Une approche mêlant poétique et méthodologie scientifique pour interroger les archétypes sonores et leur inscription dans des dialogues entre nature, mythologie et technologie musicale.28 mars 2025 : Écouter la ville : Enjeux acoustiques et santé publique, Philippe Woloszyn
Une enquête sur les implications écologiques et politiques des paysages sonores urbains, examinant leur rôle dans la santé publique et la conception des espaces ressourçants.4 avril 2025 : Psychanalyse sonore : Explorer le pouvoir thérapeutique de la musique, Edith Lecourt
Une exploration des fondements psychanalytiques de la thérapie sonore, mettant en lumière les rapports entre vibrations, musique et inconscient.11 avril 2025 : L’IA au service de la création : Théorie et émergence du sujet, Gérard Assayag
L’intelligence artificielle, à la fois outil et partenaire de création, permet de repenser les notions de subjectivité et de processus artistique dans un monde connecté.18 avril 2025 : Immersion sonore : La musique générative au service du gameplay, Daniel Brown
Une étude des fonctions esthétiques et immersives des musiques procédurales dans les jeux vidéo, où des algorithmes adaptent en temps réel les sons aux dynamiques de l’action ludique. -
Méthodes et fictions
Séminaire porté par Christophe Viart, professeur des universités en arts plastiques
Ce séminaire s’inscrit dans la continuité du précédent séminaire Le langage autorisé qui se donnait pour tâche d’interroger la place et la fonction des dits et des écrits des artistes, mais aussi des images et des gestes, dans la recherche en art et en sciences de l’art.
Le séminaire Méthodes et fictions propose de réfléchir sur les «modes d’existence de l’œuvre à faire» (Étienne Souriau). Il vise à étudier les processus d’action, de narration, de construction, d’investigation à l’œuvre dans les arts plastiques et visuels, comme dans les autres arts et les sciences. Particulièrement sensible aux notions d’écologie des images et d’écologie des autres, ce séminaire entend s’ouvrir à des sujets originaux et à des approches novatrices pour imaginer des manières différentes de penser et de faire des mondes aujourd’hui.
Il emprunte son titre autant à Descartes qu’à Stéphane Mallarmé, tout en se référant aussi bien à Judith Schlanger, à Françoise Waquet ou à Dora Haraway : «Toute méthode est une fiction». Pensée comme un temps de rencontres, chaque séance du séminaire engage les doctorantes et doctorants à considérer ensemble leurs méthodes, leurs idées et leurs sujets de recherche, en associant régulièrement une personnalité invitée pour partager leurs expériences et leurs réflexions.
Le séminaire Méthodes et fictions est ouvert à tou·tes les doctorant·es de l’École doctorale APESA, aux étudiant·es travaillant en arts plastiques, en esthétique, en cinéma, en design ou dans d’autres domaines.
Le séminaire se déroulera en salle 244 de l'école doctorale, à l'École des Arts de la Sorbonne 47 rue des Bergers 75015 Paris
Mercredi 5 février 2025, 17h
Intervention de Camila Fialho (Université Fédérale du Pará, État du Pará (Amazonie), Brésil :
« L’art contemporain en Amazonie : le contexte brésilien en perspective »
Ce séminaire propose une immersion dans le contexte artistique d'une Amazonie contemporaine, en explorant ce vaste biome situé au nord du Brésil à travers des œuvres et des parcours d'artistes dont l'expression poétique est profondément enracinée dans leurs expériences de ce territoire. À partir d'une sélection d'œuvres, accompagnée de réflexions contextuelles et historiques, il vise à déconstruire les récits stéréotypés souvent associés au regard étranger, qui ont façonné au fil du temps l'imaginaire lié àcette région. Le séminaire met également en valeur les perspectives et les récits authentiques de ceux qui vivent et créent dans cet espace, offrant ainsi un panorama de l'art contemporain amazonien brésilien et soulignant la richesse, la diversité et la complexité qui caractérisent ce territoire unique.Mercredi 19 mars 2025, 17h
Programme de recherche Suspended spaces, avec Françoise Parfait, professeure émérite en arts plastiques (Université Paris 1), Éric Valette professeur en arts plastiques (Université d’Amiens), Daniel Lé, PRAG (Université d’Amiens), Alessia de Biase, professeure en anthropologie (ENSA de Paris La Villette).
Le collectif Suspended Spaces s’intéresse à l’idée de traversée, qu’elle soit mentale ou physique, directe ou indirecte. Le projet « Traverser » commence à Marseille, point de départ symbolique vers Ghardaïa en Algérie, une ville dont l'architecture a influencé la modernité. Ghardaïa, ville ibadite du Mzab, est perçue comme un lieu à part, un « ailleurs ». Pourtant, le Sahara, dont Ghardaïa fait partie, est un espace stratégique mondial où se jouent des enjeux géopolitiques, écologiques et des drames humains. Ce projet explore également la relation complexe entre Marseille et l’Algérie, marquée par des mémoires difficiles et des oublis.Mercredi 9 avril 2025, 17h
Intervention de Benoît Maire, artiste, auteur, commissaire d’exposition, doctorant (ED APESA)
Le projet de recherche de l’artiste Benoît Maire examine la notion de différend, un conflit qui ne peut être résolu équitablement faute de règle de jugement commune. Il s'appuie sur le concept de différend formulé par Jean-François Lyotard, et l'applique au domaine des arts plastiques. La thèse explore le différend originaire du témoin incapable de décrire ce qu'il a vu, en l'appliquant à l'acte de création artistique. Les arts plastiques sont envisagés comme un témoignage impossible, tentant de rendre visible l'invisible. La thèse utilise divers registres d'écriture, incluant des discussions et des axiomes et intègre l'image comme un élément clé.Mercredi 23 avril 2025, 17h
Intervention de Mathieu Saladin, professeur en arts plastiques (Université Paris 1) : « Désactiver les protocoles »
Il s’agit d’interroger les rapports des œuvres d'art, dites "à protocoles", avec le concept d'action On s'interrogera sur la manière dont ces œuvres, qui nécessitent une activation pour se réaliser, problématisent la notion même d'agir et de mise en œuvre. On s’intéressera également au potentiel de "désactivation" des protocoles artistiques, soulignant leur fragilité et leur vulnérabilité face à des forces externes. Bien qu'elles proposent de nouvelles manières d'agir, ces œuvres sont soumises à des contraintes symboliques, institutionnelles, économiques et politiques qui complexifient leur puissance d'agir. Il s’agira d’étudier la tension entre le potentiel d'action des protocoles artistiques et les limites imposées par le contexte dans lequel ils s'inscrivent.Mercredi 11 juin 2025
Intervention de Olivier Schefer, professeur en arts plastiques (Université Paris 1)Programme en préparation
Mercredi 17 septembre 2025
Intervention de Ingrid Luquet-GadMercredi 8 octobre 2025
Intervention de Sandra BarréMercredi 5 novembre 2025
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Formes et pratiques performatives : quelles questions aujourd’hui ?
ED APESA Paris 1/UE641 EHESS
Séminaire porté par :
Pascale Weber (Professeure des universités-ACTE/APESA Paris 1),
Georges Vigarello (dir. d’études LAP/IIAC-EHESS),
Sylvie Roques (chercheure associée LAP/ IIAC-EHESS)Depuis des expériences aussi bien artistiques que politiques, historiques que contemporaines la notion de performance nous oblige à penser ensemble ce qui d’ordinaire demeure le plus souvent disjoint : le présent et le sédimenté sur le temps long du sujet comme du corps social, l’inventif et le répétitif, le conforme et letransgressif, l’entièrement neuf et le mémorial, le corps et la parole. Nous aimerionspoursuivre notre réflexion au niveau international depuis des analyses de performances artistiques mais aussi sociales, rituelles, politiques et interroger ce que la notion de performance offre comme ressource épistémologiques pour ressaisir nos disciplines (histoire, science politique, anthropologie, arts plastiques, études théâtrales, psychologie) sur des embranchements encore peu explorés ou abandonnés. Ce séminaire est destiné aux étudiants en doctorat à l’Université Paris 1 (ED APESA) et à l’EHESS, ouvert à l’ensemble des étudiants et chercheurs ainsi qu’aux artistes intéressés par ces problématiques. Le séminaire aura lieu à la fois en distanciel et en présentiel.
Inscription auprès de pascaleweber@hantu.fr
Salle AS1_08
54 bd Raspail 75006 Paris
2nd semestre / bimensuel,
mardi 18:30-20:30
Nombre de séances : 9
Volume global : 18hProgramme :
(Le nom des intervenants sera confirmé avant chaque intervention)18/02/2025 Introduction et intervention de Paul Carbonnier, doctorant au Centre de Recherches sur
les Arts et le Langage (CRAL/EHESS) : « L'ouverture du musée du Louvre à la Révolution
française : une certaine idée du corps à travers les œuvres présentées »04/03/2025 Emmanuel Lincot, Professeur à la Faculté des lettres de l’Institut catholique
de Paris et rattaché à l’UR « Religion, culture et société » (EA 7403) : « Performer en
Chine »18/03/2025 François Laplantine, anthropologue, Professeur émérite d'anthropologie à
l'Université Lumière-Lyon 2 : « Le corps dans tous ses états »29/04/2025 Morgan Labar Historien et critique d'art, directeur de l’Ecole Nationale
Supérieure des Beaux-Arts de Lyon « Performance et stand up comedy dans le Los
Angeles des années 70 : une porosité des pratiques »01/04/2025 Romina de Novellis, artiste performeuse écoféministe et anthropologue,
directrice et fondatrice de la résidence Domus Artist Residency à Galatina (Lecce) « La
performance et le pouvoir de… »06/05/2025 Christophe Pellet, auteur et réalisateur « Du théâtre au cinéma : la
performance en question »20/05/2025 Raphael Cuir, critique et historien de l'art, docteur de l'École des Hautes
Études en Sciences Sociales : « Performance et processus créateur »03/06/2025 Eun Young Lee Park, artiste plasticienne docteure en arts plastiques Paris1
«Performer l’indicible »17/06/2025
Pascale Weber/Sylvie Roques /Georges Vigarello/
Conclusion -
Esthétiques du Care
Séminaire porté par Barbara Formis, MCF HDR Esthétique et philosophie de l'art
Argumentation
En cette période de crise politique et écologique, l'esthétique peut fournir un cadre pour comprendre l'impact de l'imagination, de la culture et des émotions sur les problématiques politiques et sociétales. Nous nous proposons d’explorer la manière dont les artistes s’emparent des thématiques liées aux éthiques du care et des épistémologies féministes pour adresser les problèmes liés à la crise démocratique et environnementale. L’hypothèse est que les pratiques artistiques pourraient aider le processus des outils de démocratie délibérative en stimulant le développement de l'empathie. En intégrant l'esthétique du care (Yuriko Saito), l’esthétique de l’engagment (Arnold Berleant) la démocratie créative (John Dewey), la soma-esthétique (Richard Shusterman) et le féminisme (Judith Butler, Donna Haraway, Iris Marion Young, bell hooks), nous pouvons potentiellement créer des processus esthétiques plus inclusifs et plus efficaces. Cette approche permet non seulement de relever les défis actuels de la démocratie et de la crise climatique, mais aussi d'ouvrir de nouvelles possibilités d'engagement civique.
Méthodologie
Chaque séance est établie à l’avance en accord avec les doctorant.es inscrit.es qui présenteront le chantier de leurs travaux en lien à la thématique de la séance. Des moments privilégiés seront consacrés aux procédés d’écriture d’articles scientifiques pour des revues à comité de lecture et évaluation en double aveugle ainsi que la préparation à des communication pour des congrès scientifiques (réponses aux appels à contributions, inscriptions dans des associations savantes, activités éditoriales et d’expertise).
Thèmes :
- Expérience esthétique sans jugement
- Art participatif et social
- Esthétique en relation à l’éthique : questions de racisme, d'inégalité et de vulnérabilité
- Attention aux qualités esthétiques des objets et des environnements quotidiens
- Empathie : explorer comment l'art peut favoriser l'empathie et l'attention
- Gouvernance collaborative : étudier comment les méthodes artistiques peuvent faciliter la cocréation dans l'élaboration des politiques et les processus éthiques.
- Conception basée sur l'attention : application des principes de l’éthique du care à la conception d’outils artistiques pour l'engagement civique et le bien-être des citoyens.
- Situation, connaissance située et relationnalité
- Attention immersive, multisensorielle, imaginative et affective.
- Co-création et engagement
- Conversation, réciprocité et convivialité
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Qui peut s'inscrire ?
Le séminaire est ouvert à l’ensemble des doctorant.e.s de l’École doctorale « Arts plastiques, Esthétique et Sciences de l’art », toutes disciplines confondues (arts plastiques, cinéma, design, esthétique, études culturelles), aux doctorant.e.s inscrit.e.s dans le cadre du partenariat ED APESA /IFM, ainsi qu’aux doctorant.e.s extérieur.e.s
Quelques places sont réservées à des docteur.es ayant récemment obtenu leur thèse et étudiants souhaitant préparer un projet de recherche doctorale avec Barbara Formis. Pour ces places, merci de contacter d’abord Barbara Formis en envoyant un court CV et un projet de recherche.Format hybride
Au centre Saint Charles en salle de réunions, 243
À distance via zoom uniquement pour les doctorant.es qui n’habitent pas à Paris.
Inscription obligatoire via le secrétariat de l’ED : Mme Shahida Minot : ed279@univ-paris1.fr
Contact : Barbara.formis@univ-paris1.fr
Calendrier
4 séances de 3 heures et une séance de 2 heures. (14H)
Jeudi 27 mars, 10h-12h
Introduction aux éthiques du care (Joan Tronto, Carol Gilligan, Sandra Laugier, Patricia Paperman)Jeudi 10 avril, 10h-13h
Esthétique pragmatiste, Démocratie créative (John Dewey) et Soma-esthétique (Richard Shusterman)Jeudi 15 mai, 10h-13h
Esthétique du care (Yuriko Saito) et de l’engagement (Arnold Berleant)Jeudi 5 juin, 10h-13h
Esthétiques féministes I (Judith Butler, Iris Marion Young)Jeudi 12 juin, 10h-13h
Esthétiques féministes II (Donna Haraway, bell hooks)